Depuis la nuit des temps et jusqu'à la généralisation des lave-linges dans les foyers, le linge était lavé directement dans les ruisseaux, sur de grandes pierres plates (les labasses) que l’on peut encore voir ici ou là, disséminées le long du cours du Landistou ou du Beez.
On ne dénombrait pas moins de trois lavoirs publics. Deux d'entre eux, situés sur le petit cours d'eau de l'Arrec, ont maintenant disparu. L’un se trouvait au padoen (1) de Vignau prononcer : Bignaou), et l’autre rue Berdoulou en amont du pont. Jusqu’en 2007, on en distinguait encore les grandes dalles, emportées hélas par l’inondation du 25 mai. Le lavoir le plus important est celui dit de La Guiroune, restauré il y a une vingtaine d’années, et très bien documenté. Le projet de sa construction s’avère plus que nécessaire en 1860. A l'époque en effet, se dresse déjà à cet endroit une fontaine publique où les femmes vienent laver leur linge ainsi que leurs légumes, sans séparation entre les eaux propres et les eaux de lavage. Les archives indiquent que la fontaine accueille également « des immondices chaque fois qu’une grosse pluie grossit le ruisseau de Berdou » et reçoit à cette occasion les rejets des latrines. Un an après, le lavoir est construit en pierre et comprend deux bassins séparés par un mur central appelé « siège ». Deux couloirs de circulation permettent à un groupe de lavandières plus important de travailler. A l'extérieur, un abreuvoir permet au bétail de se rafraîchir. Des lavoirs sont encore utilisés dans certaines propriétés privées (pisciculture Gassie).
Le lavoir se trouve juste en aval du pont sur le Baset, ancien poste de lavage du village avec une belle labasse le long du torrent.
Situé rue de la fontaine à MIFAGET, sur la gauche de la D35 en allant vers Bruges, le lavoir, adossé à l'arrière de la mairie présente un joli bassin de lavage. En provenance de la fontaine toute proche, l'eau coule abondamment.
(1) A Bruges, les padoens sont des espaces verts communaux prévus à l'origine par la charte de création de la bastide (1357), et réservés à la glanée.